Témoignage
Ariane Duran
Traverser un cancer
J’ai été atteinte d’un cancer agressif du sein et j’ai subi le 24 décembre 2015 une tumorectomie. J’ai commencé début janvier 2016 six mois de traitement de chimiothérapie, suivis de 33 séances de radiothérapie. J’ai choisi d’interrompre l’immunothérapie au bout de 5 mois, alors que le traitement initial était de 12 mois.
Au départ, j’ai accepté ce lourd traitement avec la promesse de l’hôpital d’une bonne collaboration avec la médecine naturelle. Ce n’était qu’une promesse car le dialogue à ce sujet s’est très mal passé avec ma première oncologue, que je considère comme incompétente.
Dès la première chimio, j’ai ressenti comme une espèce de bouillonnement au niveau de la nuque, que l’oncologue a considéré comme un effet secondaire normal. Ce bouillonnement, qu’on peut aussi décrire comme une brûlure, avec aussi de l’électricité, s’est par la suite s’est étendu au dos, aux épaules, aux bras puis dans tout le corps, me rendant la vie insupportable.
Je suis maintenant atteinte de polyneuropathie et je souffre tous les jours de douleurs neuropatiques.
Avec l’aide des séances de Michel Guéniat, qui m’ont aidées à ne pas m’effondrer, j’ai pu recommencer au début de cette année mon travail à mon taux avant maladie, soit 80%, ce qui me paraissait impossible.
Contrairement à quasi tous les autres patients, mon système immunitaire a toujours tenu le coup et pendant presque toute la chimiothérapie j’ai pu aller à pied à l’hôpital, soit 10 km par jour. Je n’ai jamais eu de nausées. J’ai pratiqué un jeûne de 4 jours, en ne buvant que de l’eau, lorsque les traitements de chimio étaient espacés de trois semaines, et un jeûne d’un jour lorsqu’ils n’étaient plus espacés que d’une semaine.
Je suis en colère contre la médecine qui a détruit mon corps par la chimiothérapie, qui finalement n’était que préventive dans mon cas (et contribution à enrichir les firmes pharmaceutiques). Si c’était à refaire, je n’accepterais que l’opération et la radiothérapie.
Pendant l’année où j’ai côtoyé tellement de médecins, j’ai perdu confiance en eux, continuellement confrontée à des erreurs, contradictions, inhumanité et mensonges. Je tiens à souligner quand même que j’ai eu la chance de croiser le chemin d’un bon très généraliste et que j’ai pu dialoguer avec ma deuxième oncologue.
Je nettoie maintenant mon corps pour me débarrasser de ces produits chimiques afin que mes nerfs puissent se régénérer et ne pas risquer une récidive. Je prends également des compléments alimentaires et me nourris d’une manière équilibrée. Je bois aussi beaucoup de jus de fruits et de légumes.
Je le remercie infiniment Michel Guéniat pour son aide. Sans lui, je suis convaincue que je n’aurais jamais pu reprendre le travail et que je serais tombée en dépression nerveuse.
Ariane Duran